Certains diront Sound Forge, c’est Audacity en payant. Ma réponse sera assez radicale : Audacity était déjà vieux il y a une dizaine d’années et n’a jamais su se renouveler. Nous sommes en 2020 et Windows 98 est bel et bien mort. Sound Forge a su évoluer, pas toujours de manière pertinente certes, mais sa stabilité d’édition audio en fait une valeur sûre.
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Un workflow revisité
Sound Forge Audio Studio 14 tourne en 64 bits et permet d’éditer toute source audio en mode stéréo, d’enregistrer facilement jusqu’à des résolutions de 32 bits / 384 kHz. Grâce à son système très large de codecs audio et visuels, il est aussi désormais possible d’importer une vidéo et d’éditer son canal audio sans détériorer la qualité de l’image lors du réexport — fort pratique pour des petites modifications multimédias. L’ergonomie est devenue plus fluide, notamment dans le détachement des fenêtres pour travailler sur divers fichiers ou détails de manière séparée. Paradoxe, les fichiers importés sont plus longs à être calculés en waveform, mais le travail de découpage, sélection, séparation s’effectue à la vitesse grand V. Je ne sais pas si cela était propre à mon ordinateur… Magix a inclus dans le workflovv une édition non destructive, ce qui permet d’aller très loin dans les manipulations sonores et de revenir en arrière en cas de doutes existentiels importants.
Sound Forge Audio Studio 14: Des fonctionnalités fort utiles
Magix a ajouté de nouvelles fonctionnalités fort utiles en édition audio en permettant de tronquer sous forme de slices et de jouer avec aisément (fusion, déplacement, crossfading interactif…), idéal pour couper des micro-segments indésirables, répéter un événement audio plusieurs fois, enlever un accident dans le fichier… L’autre nouveauté (inspirée d’Ableton et c’est tant mieux) est cette fonction Soft Cut permettant de gommer tout click de début et de fin dans une sélection audio grâce à une section automatique en pente douce : Le bonheur quand on souhaite générer des boucles ou des one shots nets à la pelle. Côté pitch bend, là aussi une amélioration de taille par rapport aux éditions antérieures : Magix inclut une fonction Elastic Audio en dessinant la progression des hauteurs tonales, sorte d’Auto-Tune en mode horizontal qui marche assez bien sur les fichiers aux harmoniques simples. Sur du symphonique ou des polyphonies complexes, il faudra se tourner définitivement sur le seul et unique Melodyne. Côté plug-ins, cette édition offre vingt filtres classiques et surtout une suite dédiée à la restauration fondés sur les algorithmes du fer de lance logiciel de Magix, Sequoia.
Là encore, le design n’est pas des plus sexy mais leurs utilisations demeurent très efficaces, notamment le Declicker et le Denoiser qui battent à plate couture bien des concurrents. Il est désormais possible d’importer tout plug-in tiers à la norme VST 3 sans souci. La cerise sur le gâteau est de proposer la suite simplifiée Ozone Elements d’iZotope permettant de masteriser très décemment vos travaux audio : Limiter, Maximizer transparent, Imager et Equalisation, avec la fonction EQ Match qui permet de transposer l’empreinte audio d’un fichier sur un autre, très pratique pour unifier une série de fichiers ou pour rapprocher votre morceau d’une oeuvre de référence.
A l’arrivée, beaucoup d’avantages pour ce logiciel proposé à un prix plus qu’abordable ! (59 euros)